viernes, 20 de febrero de 2015

Leer un cuento fantástico

EL ALMOHADÓN DE PLUMAS

Horacio Quiroga


Una actividad realizada por el alumnado de las tres delegaciones en febrero de 2015 durante la visita en Marsella.

Agradecemos a Anne France, profesora de francés, quien propuso la actividad. 

Después de escuchar el cuento en su idioma nativo, el alumnado, por equipos, analizo en español y de manera muy experta este cuento fantástico.  Luego, Anne France propuso una reflexion sobre este genero literario asi como una reflexión comparativa entre El almohadón de plumas  de Quiroga y La Metamorfosis de Kafka


Podéis disfrutar del cuento en francés y en español. Luego, encontraréis un cuestionario para el análisis en francés y en español así como unas pistas de reflexión. 



L'oreiller de plumes

Sa lune de miel fut un long frisson. Blonde, angélique et timide, le caractère dur de son mari glaça ses rêves enfantins de jeune mariée. Elle l'aimait beaucoup et, pourtant, c'est avec un léger frémissement que parfois dans la rue, quand ils rentraient ensemble le soir, elle lançait un regard furtif vers la haute stature de Jordan, muet depuis une heure. Quant à lui, il l'aimait profondément, sans le laisser paraître. Durant trois mois - ils s'étaient mariés en avril - ils vécurent un bonheur singulier. Sans doute eût-elle souhaité moins de sévérité dans cet austère ciel d'amour, une tendresse plus expansive et plus ingénue. Mais le visage impassible de son mari la retenait toujours. La maison dans laquelle ils vivaient n'était pas la moindre cause de ses frémissements. La blancheur de la cour silencieuse - frises, colonnes et statues de marbre -produisait une automnale impression de palais enchanté. Dedans, l'éclat glacial du stuc, sans la moindre égratignure sur les hauts murs, accentuait cette sensation de froid inquiétant. Quand on passait d'une pièce à l'autre, la maison entière faisait écho aux pas, comme si un abandon prolongé l'avait rendue plus sonore. Dans cet étrange nid d'amour Alicia passa tout l'automne. Elle s'était malgré tout résignée à jeter un voile sur ses rêves anciens et vivait endormie dans la maison hostile, sans vouloir penser à rien jusqu'à l'arrivée de son mari. Rien d'étonnant à ce qu'elle maigrît. Elle fut atteinte d'une légère grippe qui traîna insidieusement pendant des jours et des jours ; Alicia ne s'en remettait pas. Enfin, un après-midi, elle put sortir dans le jardin au bras de son mari. Elle regardait de part et d'autre, indifférente. Soudain Jordan, avec une profonde tendresse, lui passa très lentement la main dans les cheveux, et Alicia fondit alors en sanglots, lui jetant les bras autour du cou. Elle pleura longuement toute son épouvante contenue, et ses pleurs redoublaient à la moindre tentative de caresse. Puis les sanglots allèrent s'espaçant, mais elle resta encore longtemps blottie dans le cou de Jordan, sans bouger ni dire un mot. Ce fut là le dernier jour qu'Alicia put se lever. Le lendemain au réveil elle était évanouie. Le médecin de Jordan l'examina avec une extrême attention et lui imposa le lit et un repos absolu. -Je ne sais pas, dit-il à Jordan sur le pas de la porte de la rue et toujours à voix basse. Elle souffre d'une très grande faiblesse que je ne m'explique pas. Et sans vomissements, sans rien... Si demain elle se réveille comme aujourd'hui appelez-moi immédiatement. Le jour suivant Alicia allait encore plus mal. On consulta. On constata une anémie à évolution suraiguë, parfaitement inexplicable. Alicia ne perdit plus connaissance, mais elle allait visiblement à la mort. La chambre à coucher restait tout le jour entièrement éclairée, dans un silence complet. Les heures se passaient sans que l'on entendît le moindre bruit. Alicia somnolait. Jordan vivait dans le salon dont toutes les lampes étaient également allumées. Il marchait sans arrêt de long en large avec une infatigable obstination. Le tapis étouffait ses pas. Par moments il entrait dans la chambre et poursuivait son va-et-vient muet le long du lit, s'arrêtant un instant à chaque extrémité pour regarder sa femme. Bientôt Alicia commença à avoir des hallucinations, confuses et flottantes au début, et qui descendirent ensuite au ras du sol. La jeune femme, les yeux démesurément ouverts, ne cessait plus de regarder le tapis de chaque côté du chevet du lit. Une nuit, elle s'immobilisa subitement, le regard fixe. Un instant après elle ouvrit la bouche pour hurler, et ses narines et ses lèvres se perlèrent de sueur. - Jordan ! Jordan ! cria-t-elle raide d'épouvante, sans cesser de regarder le tapis. Jordan courut à la chambre. En le voyant paraître Alicia lança un cri d'horreur. - C'est moi, Alicia, c'est moi ! Alicia égarée le regarda, regarda le tapis, le regarda de nouveau et, après cette longue et stupéfaite confrontation, se rasséréna. Elle sourit et prit entre les siennes la main de son mari qu'elle caressa toute une demi-heure, en tremblant. Parmi ses hallucinations les plus acharnées, elle vit un anthropoïde qui, appuyé de ses doigts sur le tapis, gardait ses yeux fixés sur elle.
Les médecins revinrent inutilement. Il y avait là, devant eux, une vie qui s'achevait, dont le sang fuyait de jour en jour, d'heure en heure, sans que l'on sût absolument comment. Lors de la dernière consultation, Alicia gisait dans sa stupeur pendant qu'ils prenaient son pouls, se passant de l'un à l'autre le poignet inerte. Ils l'observèrent un long moment en silence, puis ils passèrent dans la salle à manger. - Pff... Son médecin découragé haussa les épaules. C'est un cas grave... Il n'y a pas grand-chose à faire. - Il ne manquait que ça ! lâcha Jordan. Et il se mit brusquement à tambouriner sur la table. Alicia continua de s'éteindre dans son délire anémique qui s'aggravait le soir, mais régressait toujours en début de matinée. Sa maladie ne progressait pas durant le jour, mais chaque matin elle s'éveillait livide, presque en syncope. On eût dit que sa vie s'en allait la nuit seulement, en de nouvelles vagues de sang. Elle avait toujours au réveil l'impression d'être écrasée dans son lit sous des tonnes de plomb. À partir du troisième jour, cette sensation de sombrer ne l'abandonna plus. A peine pouvait-elle bouger la tête. Elle ne voulut plus qu'on touchât au lit, ni même qu'on lui arrangeât l'oreiller. Ses terreurs crépusculaires avançaient maintenant sous la forme de monstres qui rampaient jusqu'au lit et se hissaient péniblement sur l'édredon. Ensuite elle perdit connaissance. Les deux derniers jours elle délira sans cesse à mi-voix. Les lampes restaient allumées, funèbres, dans la chambre et dans le salon. Dans le silence d'agonie qui régnait sur la maison on n'entendait plus que le délire monotone qui sortait du lit, et l'écho sourd des éternels pas de Jordan. Alicia mourut, enfin. Et quand la bonne entra pour défaire le lit alors vide, elle regarda un moment l'oreiller avec étonnement. -Monsieur ! elle appela Jordan à voix basse. Sur l'oreiller il y a des taches qui ressemblent à du sang. Jordan s'approcha rapidement et se pencha dessus. Effectivement, sur la taie, des deux côtés du creux qu'avait laissé la tête d'Alicia, on voyait deux petites taches sombres. -On dirait des piqûres, murmura la bonne après l'avoir observé immobile pendant un moment. -Approchez-le de la lumière, lui dit Jordan. La bonne le souleva, mais elle le laissa immédiatement retomber et resta à le regarder, livide et tremblante. Sans savoir pourquoi, Jordan sentit ses poils se hérisser. -Qu'y a-t-il ? murmura-t-il d'une voix rauque. -Il est très lourd, articula la bonne sans cesser de trembler. Jordan le souleva ; il pesait extraordinairement. Ils le prirent et, sur la table de la salle à manger, Jordan coupa la taie et la doublure d'un coup de couteau. Les plumes du dessus volèrent et la bonne, la bouche grande ouverte, poussa un cri d'horreur en portant ses mains crispées à ses bandeaux. Au fond, au milieu des plumes, remuant lentement ses pattes velues, il y avait une bête monstrueuse, une boule vivante et visqueuse. Elle était tellement enflée que sa bouche apparaissait à peine. Nuit après nuit, depuis qu'Alicia s'était alitée, elle lui avait sournoisement appliqué sa bouche - ou plutôt sa trompe - sur les tempes ; elle avait sucé tout son sang. La piqûre était imperceptible. En secouant chaque jour son oreiller, on l'avait sans doute au début empêchée de se développer ; mais dès que la jeune femme ne put plus bouger, la succion fut vertigineuse. En cinq jours, en cinq nuits, elle avait vidé Alicia. Ces parasites d'oiseau, minuscules en milieu naturel, parviennent à acquérir dans certaines conditions des proportions énormes. Le sang humain semble leur être particulièrement favorable, et il n'est pas rare d'en trouver dans les oreillers de plumes. 

in Contes d’amour, de folie et de mort d’Horacio Quiroga





Horacio Quiroga
(1879-1937)
EL ALMOHADON DE PLUMAS
(Cuentos de amor, de locura y de muerte, 1917)


Su luna de miel fue un largo escalofrío. Rubia, angelical y tímida, el carácter duro de su marido heló sus soñadas niñerías de novia. Ella lo quería mucho, sin embargo, a veces con un ligero estremecimiento cuando volviendo de noche juntos por la calle, echaba una furtiva mirada a la alta estatura de Jordán, mudo desde hacía una hora. Él, por su parte, la amaba profundamente, sin darlo a conocer.
Durante tres meses -se habían casado en abril- vivieron una dicha especial.
Sin duda hubiera ella deseado menos severidad en ese rígido cielo de amor, más expansiva e incauta ternura; pero el impasible semblante de su marido la contenía siempre.
La casa en que vivían influía un poco en sus estremecimientos. La blancura del patio silencioso -frisos, columnas y estatuas de mármol- producía una otoñal impresión de palacio encantado. Dentro, el brillo glacial del estuco, sin el más leve rasguño en las altas paredes, afirmaba aquella sensación de desapacible frío. Al cruzar de una pieza a otra, los pasos hallaban eco en toda la casa, como si un largo abandono hubiera sensibilizado su resonancia.
En ese extraño nido de amor, Alicia pasó todo el otoño. No obstante, había concluido por echar un velo sobre sus antiguos sueños, y aún vivía dormida en la casa hostil, sin querer pensar en nada hasta que llegaba su marido.
No es raro que adelgazara. Tuvo un ligero ataque de influenza que se arrastró insidiosamente días y días; Alicia no se reponía nunca. Al fin una tarde pudo salir al jardín apoyada en el brazo de él. Miraba indiferente a uno y otro lado. De pronto Jordán, con honda ternura, le pasó la mano por la cabeza, y Alicia rompió en seguida en sollozos, echándole los brazos al cuello. Lloró largamente todo su espanto callado, redoblando el llanto a la menor tentativa de caricia. Luego los sollozos fueron retardándose, y aún quedó largo rato escondida en su cuello, sin moverse ni decir una palabra.
Fue ese el último día que Alicia estuvo levantada. Al día siguiente amaneció desvanecida. El médico de Jordán la examinó con suma atención, ordenándole calma y descanso absolutos.
-No sé -le dijo a Jordán en la puerta de calle, con la voz todavía baja-. Tiene una gran debilidad que no me explico, y sin vómitos, nada... Si mañana se despierta como hoy, llámeme enseguida.
Al otro día Alicia seguía peor. Hubo consulta. Constatóse una anemia de marcha agudísima, completamente inexplicable. Alicia no tuvo más desmayos, pero se iba visiblemente a la muerte. Todo el día el dormitorio estaba con las luces prendidas y en pleno silencio. Pasábanse horas sin oír el menor ruido. Alicia dormitaba. Jordán vivía casi en la sala, también con toda la luz encendida. Paseábase sin cesar de un extremo a otro, con incansable obstinación. La alfombra ahogaba sus pasos. A ratos entraba en el dormitorio y proseguía su mudo vaivén a lo largo de la cama, mirando a su mujer cada vez que caminaba en su dirección.
Pronto Alicia comenzó a tener alucinaciones, confusas y flotantes al principio, y que descendieron luego a ras del suelo. La joven, con los ojos desmesuradamente abiertos, no hacía sino mirar la alfombra a uno y otro lado del respaldo de la cama. Una noche se quedó de repente mirando fijamente. Al rato abrió la boca para gritar, y sus narices y labios se perlaron de sudor.
-¡Jordán! ¡Jordán! -clamó, rígida de espanto, sin dejar de mirar la alfombra.
Jordán corrió al dormitorio, y al verlo aparecer Alicia dio un alarido de horror.
-¡Soy yo, Alicia, soy yo!
Alicia lo miró con extravío, miró la alfombra, volvió a mirarlo, y después de largo rato de estupefacta confrontación, se serenó. Sonrió y tomó entre las suyas la mano de su marido, acariciándola temblando.
Entre sus alucinaciones más porfiadas, hubo un antropoide, apoyado en la alfombra sobre los dedos, que tenía fijos en ella los ojos.
Los médicos volvieron inútilmente. Había allí delante de ellos una vida que se acababa, desangrándose día a día, hora a hora, sin saber absolutamente cómo. En la última consulta Alicia yacía en estupor mientras ellos la pulsaban, pasándose de uno a otro la muñeca inerte. La observaron largo rato en silencio y siguieron al comedor.
-Pst... -se encogió de hombros desalentado su médico-. Es un caso serio... poco hay que hacer...
-¡Sólo eso me faltaba! -resopló Jordán. Y tamborileó bruscamente sobre la mesa.
Alicia fue extinguiéndose en su delirio de anemia, agravado de tarde, pero que remitía siempre en las primeras horas. Durante el día no avanzaba su enfermedad, pero cada mañana amanecía lívida, en síncope casi. Parecía que únicamente de noche se le fuera la vida en nuevas alas de sangre. Tenía siempre al despertar la sensación de estar desplomada en la cama con un millón de kilos encima. Desde el tercer día este hundimiento no la abandonó más. Apenas podía mover la cabeza. No quiso que le tocaran la cama, ni aún que le arreglaran el almohadón. Sus terrores crepusculares avanzaron en forma de monstruos que se arrastraban hasta la cama y trepaban dificultosamente por la colcha.
Perdió luego el conocimiento. Los dos días finales deliró sin cesar a media voz. Las luces continuaban fúnebremente encendidas en el dormitorio y la sala. En el silencio agónico de la casa, no se oía más que el delirio monótono que salía de la cama, y el rumor ahogado de los eternos pasos de Jordán.
Alicia murió, por fin. La sirvienta, que entró después a deshacer la cama, sola ya, miró un rato extrañada el almohadón.
-¡Señor! -llamó a Jordán en voz baja-. En el almohadón hay manchas que parecen de sangre.
Jordán se acercó rápidamente Y se dobló a su vez. Efectivamente, sobre la funda, a ambos lados del hueco que había dejado la cabeza de Alicia, se veían manchitas oscuras.
-Parecen picaduras -murmuró la sirvienta después de un rato de inmóvil observación.
-Levántelo a la luz -le dijo Jordán.
La sirvienta lo levantó, pero enseguida lo dejó caer, y se quedó mirando a aquél, lívida y temblando. Sin saber por qué, Jordán sintió que los cabellos se le erizaban.
-¿Qué hay? -murmuró con la voz ronca.
-Pesa mucho  -articuló la sirvienta, sin dejar de temblar.
Jordán lo levantó; pesaba extraordinariamente. Salieron con él, y sobre la mesa del comedor Jordán cortó funda y envoltura de un tajo. Las plumas superiores volaron, y la sirvienta dio un grito de horror con toda la boca abierta, llevándose las manos crispadas a los bandos. Sobre el fondo, entre las plumas, moviendo lentamente las patas velludas, había un animal monstruoso, una bola viviente y viscosa. Estaba tan hinchado que apenas se le pronunciaba la boca.
Noche a noche, desde que Alicia había caído en cama, había aplicado sigilosamente su boca -su trompa, mejor dicho- a las sienes de aquélla, chupándole la sangre. La picadura era casi imperceptible. La remoción diaria del almohadón había impedido sin duda su desarrollo, pero desde que la joven no pudo moverse, la succión fue vertiginosa. En cinco días, en cinco noches, había vaciado a Alicia.
Estos parásitos de las aves, diminutos en el medio habitual, llegan a adquirir en ciertas condiciones proporciones enormes. La sangre humana parece serles particularmente favorable, y no es raro hallarlos en los almohadones de pluma.






Questionnaire sur L'oreiller de plumes d’Horacio Quiroga.

I. Les codes d’un genre : le cadre et les personnages.

1. A) La maison avec sa cour donne « l’impression » d’être un autre type d’édifice. Lequel ? (début du texte).

B) Remémorez-vous (en groupe) la description de l’intérieur de la maison, de l’atmosphère qui y règne.

A quel autre type de lieu (sans aucun lien avec le premier trouvé), la description de la maison, l’intérieur notamment, peut-il vous faire penser ?

2. A) Brossez un rapide portrait physique et moral d’Alicia.

B) Comment qualifieriez-vous Jordan ?

3. A quel événement concernant les deux personnages ce récit fait-il suite ?

4. CONCLUSION : A quel genre littéraire les éléments trouvés dans les questions précédentes appartiennent-ils traditionnellement ?


II. Le genre fantastique et psychologique.

1. Qu’arrive-t-il à Alicia ?

2. Quels sont ses symptômes successifs ?

3. Que pensent les docteurs ?

4. Que pensez-vous ? A quoi ces symptômes semblent-ils liés ?

5. Donnez l’explication rationnelle proposée par ce texte à la maladie et à son issue fatale ?

6. ORAL : questions que nous traiterons tous ensemble à l’oral : Cherchez de quoi cette explication rationnelle peut-elle être le symbole, la métaphore par rapport au couple que forment Alicia et Jordan.


III. Prolongement pour les 3èmes : Kafka et Quiroga : Deux fantastiques.

 Sauriez-vous trouver des points communs entre les deux nouvelles ? Celle-ci et La Métamorphose de Kafka ?
(issue pour le héros, ton + interprétation)





Cuestionario sobre El almohadón de plumas
de Horacio Quiroga


I.                   Los códigos de un género: el decorado y los personajes

1.      El decorado:

a) La casa con el patio se parece a otro tipo de edificio. ¿A qué edificio se parece?


b) Describid la casa por dentro y decid qué ambiente reina en ella



¿Qué otro tipo de lugar os evoca la descripción de la casa por dentro?


2. Los personajes:

a) Esbozad un rápido retrato físico y moral de Alicia



b)¿Cómo podríais calificar a Jordan?



3. ¿Qué acontecimiento celebró la pareja antes de este relato?



4. Conclusión: ¿Tradicionalmente, a qué género literario pertenecen los elementos encontrados en las preguntas precedentes?


II.                El género fantástico y psicológico

1.      ¿Qué le pasa a Alicia?


2.      ¿Cuáles son los síntomas sucesivos?



3.       ¿Qué opinan los médicos?


4.       Y vosotros, ¿qué opináis? ¿A qué parecen vinculados estos síntomas?



5.      Dad la explicación racional propuesta por este texto a la enfermedad y a su final fatal, mortal




¿Qué simboliza esta explicación racional respecto a la pareja, a su relación?

¿Cuáles son los puntos en común entre Kafka y Quiroga? ¿Entre la metamorfosis y este cuento?
(final para el protagonista, tono, interpretación)




Unas pistas de reflexión

1. HORACIO QUIROGA (1878-1937) L’oreiller de plumes : Fantastique existentiel

Quiroga né en Uruguay, a vécu à Paris dont il revint déçu, à Buenos Aires et finalement exilé en pleine forêt tropicale aux confins de l’Argentine.
Il est considéré comme le maître de la nouvelle sud-américaine. Il n’est pas vraiment reconnu ni compris de son vivant. Il est un grand lecteur d’Edgar Poe et de Maupassant. Son fantastique n’est pas une convention de genre, comme chez ce dernier, mais la seule expression d’une expérience vitale qui défie la raison.
Le titre de son recueil Amour, folie et mort dont est extrait « L’oreiller de plumes » renvoie à des réalités subies avec une violence extrême : mort violente de son père, suicide de son beau-père devant ses yeux, suicide de sa première femme, mort de son meilleur ami qu’il tue par accident (prison, procès), son propre suicide dans un hôpital de Buenos Aires pour échapper à une maladie incurable.

Pistes de lecture :

1. Lecture fantastique :

La terreur est distillée tout au long du texte et la fin annoncée par plusieurs indices (sa vie s’en allait en nouvelles vagues de sang ; terreurs crépusculaires avançant sous la forme de monstres qui rampaient jusqu’au lit ; taches sur l’oreiller qui ressemblent à du sang…)
La progression du mal (aspect clinique) : différents paliers, chronologie, interventions des médecins. Réalisme des descriptions. Surprise finale avec découverte du monstre (boule vivante et visqueuse, enflée, pattes velues) d’autant plus grande.
La description des lieux et leur impact sur les événements.
Etrange nid d’amour, blancheur de la cour silencieuse, éclat glacial, sensation de froid inquiétant, étrange nid d’amour, chambre toujours éclairée, silence complet, maison hostile… Sorte de maison–tombeau, de veillée funèbre avant l’heure. Est-ce la maison qui a secrété la bête, qui est cause du drame ?
Renouvellement du thème du vampire ?...


2. Lecture psychologique :

Etude des personnages et surtout du couple singulier qu’ils constituent. Le mal dont souffre Alicia ne peut-il avoir une explication d’ordre psychologique ?
Etres qui s’aiment mais ne sont pas en harmonie : Alicia a besoin de gestes de tendresse et Jordan est un homme introverti qui aime profondément mais ne le montre pas facilement.
Alicia « résignée à jeter un voile sur ses rêves anciens » et qui vivait « endormie dans la maison hostile », ne désirait-elle pas mourir ? Sa mort n’est-elle pas un suicide ?
Fragilité de la vie, fragilité du couple où il ne suffit pas de s’aimer pour être heureux. Drame de l’amour humain, de l’incompatibilité des caractères, des frustrations de la vie en couple. A mettre en relation avec la vie même de Quiroga dont la première femme s’est suicidée.
Mort qui est une délivrance : « Alicia mourut, enfin ! » causée par un monstre qui s’est développé dans certaines conditions. Allusion à l’impact des lieux mais aussi à l’insatisfaction profonde d’Alicia, les premiers pouvant être révélateurs d’un problème de communication, de chaleur dans le couple. Les lieux où nous choisissons de vivre, quelque part nous ressemblent. Belle nouvelle qui suggère plus qu’elle ne dit, cruelle comme la vie.






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